Atelier autour du langage avec Marwan Moujaes et Maha Yammine
Samedi 9 avril, de 14h30 à 16h30
Comment raconter un épisode de l’histoire mondiale sans parler ou écrire ? Comment rendre illisible, durant une semaine, un journal ?
A quoi ressembleraient nos objets les plus innocents, nos paquets de riz ou nos vêtements, sans les mots, les notices ou les slogans qui les couvrent ?
Comment chanter nos chansons préférées sans les paroles ?
Samedi 9 avril, Marwan Moujaes et Maha Yammine proposent à L’Académie un atelier de pratique artistique autour de la thématique du langage, son omniprésence, sa compréhension et le rapport que nous entretenons avec lui.
Gratuit, sur inscription, pour les enfants de 11 à 15 ans.
publics@le-shed.com / 06 51 65 41 76
© Marc Domage
© Marc Domage
© Marc Domage
© Marc Domage
© Marc Domage
© Marc Domage
© Marc Domage
© Marc Domage
PAINT
PAINTING
PAINTER
Silvia Bächli, Cécile Bart, Ingrid Berger, Florent Boilley, François Bouillon, Jérôme Boutterin, Marian Breedveld, Damien Cabanes, Marieta Chirulescu, Jean Degottex, Morgane Fourey, Bernard Frize, Philippe Garel, Véronique Joumard, Anne-Marie Jugnet et Alain Clairet, Karin Kneffel, Maëlle Labussière, Élodie Lesourd, Lucas L’Hermitte, Rodolphe Mabille, Paul McCarthy, Karl Moro, John Murphy, Camila Oliveira Fairclough, Pascal Pesez, Kotscha Reist, Timothée Schelstraete, Christian Sorg, Marthe Wéry
Exposition au SHED, site Gresland (Notre-Dame de Bondeville)
Du 14 mai au 17 juillet 2022
Entrée libre du vendredi au dimanche de 14h à 18h et sur rendez-vous
À la différence du français, l’anglais, pragmatique, distingue la matière du peintre (paint, la peinture) et l’aboutissement de son geste (painting, la peinture… disons, le tableau). Les artistes contemporain·e·s auront exploité assidument cette distinction – ou cette confusion, selon le point de vue linguistique qu’on adopte – tantôt traitant de la matérialité brute de la peinture – la couleur, la toile, le châssis – et du tableau comme surface, tantôt l’utilisant comme écran : espace de représentation renvoyant à un ailleurs du tableau, réel ou fictif. Ou bien encore combinant ces deux approches.
Car entre ces deux pôles, circulent librement les œuvres présentées : elles vont d’un art le plus concret, où ce qu’il y a à voir est ce que l’on voit (contemplez le rouge de Marthe Wéry : on voit la Couleur ; repensez-y en regardant le soleil déteindre le vermillon thermosensible de Véronique Joumard : on voit la Lumière), à une figuration hyperréaliste présentant toutes les apparences de la vérité (Élodie Lesourd, Nature Coming Full Circle, courtesy AkillsB, 2015). Entre les deux, il y a les images-poèmes de Camila Oliveira Fairclough, les protocoles de Bernard Frize (Jal, 2001), les autoportraits défigurés de Rodolphe Mabille ou le gros plan d’Ingrid Berger sur les yeux de Sainte-Cécile (Hors-d’œuvre, 2018) : la peinture et/ou des peintures, on ne sait plus. Ça glisse de l’image à l’abstraction et inversement, ça saute les écoles, ça mélange la figuration et la matière. Bref c’est libre.
Glissement qui nous emmène jusqu’à la puissante vidéo de l’artiste américain Paul McCarthy : Painter est une peinture d’histoire, une performance où le grotesque tend à obscène, une installation géniale, un autoportrait satirique de l’artiste en peintre surpuissant, un film. Bref une œuvre d’art total, se moquant pas mal du répertoire.